La vie quotidienne de la famille en Belgique

Pendant la saison de la chicorée, la responsabilité de la maisonnée incombait à la femme. Elle s'occupait des enfants, les emmenait à l'école et effectuait, à la maison, des travaux commandés par l'usine locale.

Les nombreuses rencontres avec les saisonniers belges de la région de Lichtervelde ainsi que la lecture du livre de MM. Cadet et Defebvre m’ont fortement marquée. J’ai alors réellement pris conscience de l’extrême difficulté de leurs conditions de vie tant professionnelle que personnelle.

À bien y réfléchir, certes les hommes avaient une tâche très pénible, mais les femmes aussi souffraient pendant la durée de leur absence. À ces hommes si durs à l’ouvrage, il fallait des épouses solides au caractère bien trempé : accoucher seules, élever les enfants, gérer les affaires courantes en attendant pendant des mois le paiement du premier salaire, prendre des initiatives… Qui s’était soucié de leur vie sans leur conjoint ? Comment assumaient-elles seules leurs charges familiales ? Personne ne semblait avoir pris en compte la difficulté de leur situation. J’ai souhaité rendre justice à ces femmes de l’ombre non moins vaillantes que leurs compagnons. Épouses responsables, laborieuses et discrètes, leur existence était occultée au profit de celle de leurs maris. L’éloignement et la pénibilité du travail mettaient les hommes en exergue aux yeux de tous… y compris aux leurs !

La municipalité de Lichtervelde l’a bien compris : une sculpture intitulée De band (Le lien) a été installée juste devant la mairie. Elle représente un couple parfaitement décrit par la bourgmestre Ria Beeusaert-Pattyn, dans la préface*. Elle, l’épouse solide, gère la vie familiale, lui, transparent, le saisonnier toujours absent, travaille en France une grande partie de l’année. Le lien, son pendant inversé, une sculpture créée par Marie-Claude PETTE-DEBRIL a été inaugurée devant la sécherie de Vieille-Eglise, le 19 octobre 2019.

*L’irrésistible odeur de la chicorée, roman par Marie-Claude PETTE-DEBRIL, éd. du Camp du drap d’Or, Balinghem, décembre 2016.

Het dagelijkse leven van de familie in België

Gedurende de cichoreicampagne lag de verantwoordelijkheid op het thuisfront volledig in handen van de vrouw.  Zij zorgde voor de kinderen, bracht ze naar school en verrichtte thuis zelf nog handenarbeid voor de lokale fabriek.

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