La sécherie, le bâtiment
Les sécheries de chicorée sont caractéristiques de la frange littorale du Nord–Pas–de–Calais. Le secteur de la Région d’Audruicq avec celui de Loon-Plage, s’est imposé après la Première Guerre Mondiale, comme le centre d’activité le plus intense du séchage et de la culture de la chicorée à café de la région. Présentes sur les 15 communes du territoire de la Communauté de Communes, on a dénombré jusqu'à 67 sécheries en 1928. Encore appelées "séchoirs" ou "fabriques" - bien que ce dernier terme se rapporte davantage aux ateliers de torréfaction -, les communes de Vieille–Eglise, Oye–Plage et Saint–Folquin, en ont compté 23 à elles trois.
Les sécheries sont d’autant plus importantes en nombre que le sol est favorable à l’implantation de la chicorée. Le facteur essentiel expliquant la présence de tant de sécheries reste la présence de l’eau. Construites à proximité des watergangs, elles devaient être approvisionnées facilement en eau pour permettre le lavage des racines. En revanche, celles de Oye-Plage sont, majoritairement, alimentées par des puits.
Associé à la localisation des cultures et la présence d’eau, le vent reste un élément primordial pour comprendre l’orientation des séchoirs. Le vent est nécessaire au processus de séchage : il s’engouffre dans le tunnel et pousse l’air chauffé par les fours à coke vers les plateaux. L’axe du tunnel et l’orientation générale du séchoir étaient donc fonction des vents dominants.
De ast, het gebouw
Cichorei-asten zijn kenmerkend voor de kustrand van Nord-Pas-de-Calais. Rond de regio van Audruicq en Loon-Plage, ontstond na de Eerste Wereldoorlog de grootste activiteit betreffende het kweken en drogen van de cichoreien. In 10 gemeenten op het grondgebied van de Communauté de Communes zijn er 35 asten. De gemeenten Vieille-Eglise, Oye-Plage en Saint-Folquin hebben op hun grondgebied alleen al 23 asten.
De asten zijn zo groot in aantal omdat de grond gunstig is voor het kweken van de cichoreiwortel. Ook de aanwezigheid van water is uiterst belangrijk. Gebouwd in de buurt van de watergangen, werden de asten immers gemakkelijk van water voorzien om de wortels te wassen. Aan de kant van Oye-Plage, waar er geen watergangen zijn, werden de asten grotendeels gevoed door waterputten. Ook de wind is een essentieel element om de plaatsing van de asten te begrijpen. Die is immers noodzakelijk voor het droogproces: de warme lucht stijgt op naar de platen.